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mardi 12 janvier 2010

Facebook : Je te vois!


George Orwell avait finalement raison. Comme quoi la science fiction peut nous donner une idée de ce que sera l'avenir.

A la création de Facebook, son auteur ne devait pas s'attendre à un tel succès. Créé en 2004, ce site n'était réservé que pour les étudiants de Harvard. Il a été ensuite étendu aux autres universités et écoles secondaires de l'Amérique du Nord, pour ensuite s'ouvrir à toute la population mondiale (mais seulement à partir de l'âge de 13 ans! Quelle ironie) en 2006.

Pour ma part, c'est par le biai d'une amie que je me suis inscrit, fin 2007. A côté de ce qu'était Skyblog (ha mince, j'avais dis que je ne citerai pas ce nom!) et Myspace, apparaissait un nouveau principe, peut - être plus personnel. Enfin, on pouvait avoir dans notre "réseau" nos amis, et non pas seulement des personnalités ou groupes du monde de la musique, ainsi que des personnes qui écoutent sensiblement la même chose que nous (Cf Myspace).
On peut partager des photos, garder contacts avec des amis, et surtout, ce qui a sûrement fait son "charme", retrouver des personnes perdues de vue. Alors oui, à ce moment là, on adhère.

Peu à peu tout le monde s'y est mis, nos amis, nos frères et sœurs, et même parfois nos parents. Aujourd'hui, Facebook compte plus de 350 millions de personnes inscrites (soit plus que la population entière des Etats - Unis). Celui qui n'a pas de compte sur Facebook "n'est pas dans le coup", en gros, c'est devenu un phénomène de mode. De plus en plus de personnalités ont leur pages sur Facebook, on est tenu au courant des évènements, des anniversaires... Enfin bref, on pense enfin être "quelqu'un". On publie nos photos, nos vidéos, on change de statut afin que nos contacts sachent ce que l'on fait, quelles sont nos états d'âmes etc... Une "vraie" page personnelle.

Personnelle? Peut - être que nous aimerions que certaines données ne soient pas entre les mains de tout le monde, ou encore que l'on puisse contrôler qui voit notre page. Au début de Facebook, c'était comme ça. Mais à voir son succès, il faut croire que l'on peut changer.
Peut - être avez - vu récemment une modification du contrôle de nos données personnelles, mais peut - être aussi que certains n'y ont pas fait attention et ont pris cette petite fenêtre pour un rappel. Mais depuis cela, pas mal de choses ont changés.
Maintenant, tout le monde peut voir de qui nous sommes fan, ce qui implique donc savoir quelles sont nos orientations politiques ou encore sexuelles, qui sont pour le coup, de véritables données personnelles. Les amis de nos amis (pas forcément nos amis) peuvent voir nos photos (ou même celles des autres mais sur lesquelles on apparaît) que l'on aimerait garder "personnelles".

Mais le plus malheureux dans l'histoire, c'est que la plupart des personnes s'exhibent complètement sur Facebook, à la vu et au su de tout le monde. Se "créer" une réputation, "paraître", et surtout, que tout le monde soit au courant, c'est le but!
Mark Zuckerberg avait donc bien flairé le coup! Tout le monde veut partager ses données, alors pourquoi pas ne pas leur donner la possibilité (le plus souvent à leur insu). Nos données personnelles ne sont plus, et une personne que l'on voit rarement peut nous dire ce que l'on fait de nos journées.

Même la loi la plus restrictive en matière de données personnelles ne ferait pas le poids face à nos actes. A nous de faire attention aux informations que l'on partage.

Mais il faut croire que pour certaines personnes, c'est un passe temps, ou (je me répète), une façon de se créer une personnalité.

Bientôt Facebook nous dira de tous nous réunir à un point précis, nous le ferons.
Bientôt Facebook nous dira de tous sauter par la fenêtre, et nous le ferons.
Peu à peu l'esprit critique et la réflexion se perd.

Avant même qu'un enfant soit né, il aura son compte Facebook.
En histoire, on nous apprendra que en l'an -1 avant Facebook, il n'y avait rien.
Des groupes se créeront pour permettre "la reproduction de l'espèce".

Bientôt, nous serons dans le Meilleur des Mondes

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