Rechercher dans ce blog

lundi 12 avril 2010

J'accuse : Saez


Qui ne connaît pas cet artiste Français.

Nous avons tous été bercé par son album "Jours étranges" et son titre "Jeune et con" ainsi que "Fils de France", écrit et censuré après le premier tour des présidentiels de 2002.

Saez revient avec un dernier album après une petite parenthèse plus intimistes "Paris - Varsovie - L'alhambra" et aussi après le passage au pop/rock anglais avec "Yellow Tricyle".

Avec son nouvel album, Saez revient à ses fondamentaux, à ses textes, à ses chansons.

La promotion de l'album a été, comme vous l'avez peut être entendu ou vu, entaché de censure. La jaquette de son album servant à la promotion dans les métros (celle qui est en photo plus haut) a été tout simplement retiré suite à la demande de mouvement "soit disant" féministe, car cette photo portait atteinte à l'image de la femme (une femme nue, les jambes écartés dans un chariot). Mais ce mouvement n'a peut être tout simplement pas vu ou n'a tout simplement pas eu d'esprit critique (ce que malheureusement la population a de moins en moins...), car, d'une part et même sans la mention "J'accuse" (qui est encore plus explicite), on peut très bien comprendre que cette photo dénonce le mode de fonctionnement de la société et ne porte pas atteinte à l'image de la femme (même les plus féministes pourront être d'accord avec cela, mais bon, le débat est ouvert!).

Y'a une époque les filles avaient le poing levé, aujourd'hui c'est plutôt culotte baissée - Saez (Cigarette)

C'était avec un peu de pessimisme que je me suis mis à écouté cet album, me rappelant de "Paris Varsovie L'Alhambra" et de son côté un peu rébarbatif.

C'est la liberté d'être con, la liberté d'être ignorant - Saez (Anarchitecture)

L'album commence par une chanson a capela "Les anarchitectures". Tout de suite Saez met le ton. On enchaîne ensuite "Pilule" et "Cigarette" (ma préférée). Après l'écoute de ces trois chansons, même d'une oreille, on ne peut qu'arrêter son activité et se mettre à écoute pleinement l'album. Des texte engagés, qui nous rappel ses débuts, des mélodies (qui nous rappel Noir Désir par exemple pour "Cigarette" ou encore Matmatah avec "Marguerite" qui m'a beaucoup fait pensé à "Emma").

Faut ressembler à des guignols faut passer à la télé - Saez (J'accuse)

Vient ensuite à 6ème position, le titre phare "J'accuse", qui définit à merveille cet album. Un album qui donne envie de se révolter, qui donne envie de réfléchir sur la société actuelle, un album qui donne envie de se lier pour faire quelque chose. Alors oui ce n'est pas de la grande littérature, les textes sont plutôt directs, il ne prend pas de gants, mais ça a le mérite de toucher. A l'écoute on veut tout "foutre en l'air", quitter ce système, faire la révolution, faire sa révolution, notre période rebelle et ado révolutionnaire refait surface.

Faut voir le niveau des musiques et les modèles de sociétés - Saez (Les cours des lycées)

Cet album est une grande surprise, surement au moment où l'on attendait pas Saez. Pour moi c'est l'album Français de l'année (il faut rappeler qu'il est auto produit), qui détrône les artistes soit disant engagés mais qui reste dans le système.

C'est pas vraiment un bon coup mais c'est dans le mille à tout les coups - Saez (Marguerite)

Alors peut être que ces déboires avec le mouvement féministe lui a servit à quelque chose, à faire parler de lui (personne ne cracherait dessus il faut l'admettre), mais surtout à faire savoir qu'il avait un nouvel album, et des choses à dire.

Après ce petit aparté, vous pouvez ré ouvrir votre page Facebook, et retourner, dans le meilleur des mondes. (non ça c'est de moi!)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire